La légende du Phoenix
Le phénix, ou phnix (du grec ancien φοῖνιξ / phoînix, « rouge pourpre »), est un oiseau légendaire, doué d'une grande longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé dans les flammes. Il symbolise ainsi les cycles de mort, de résurrection et de noblesse.
Georges Cuvier (1769-1832) voyait en lui le faisan doré (Chrysolophus pictus). Il a également été identifié aux oiseaux de paradis et aux flamants roses.
Des oiseaux fabuleux semblables au phénix se trouvent dans la mythologie persane sous l'appellation de Simurgh ou Rokh, chinoise sous le nom de Fenghuang, amérindienne avec l'Oiseau-tonnerre ou aborigène en Australie avec l'Oiseau Minka.
Il s'agit d'un oiseau fabuleux, originaire d'Arabie, et rattaché au culte du Soleil, dans l'ancienne Égypte, où il était vénéré. Selon les auteurs classiques grecs et latins, le phénix était une sorte d'aigle ; son plumage était splendide et se paraît de couleurs éclatantes. Caius Julius Solinus par exemple nous parle de son aspect dans son Polyhistor (chapitre 34).
« Là aussi naît le phénix, qui a la grandeur de l'aigle, la tête ornée de plumes formant un cône, des caroncules à la gorge, le cou rayonnant d'or, le reste du corps de couleur pourpre, si ce n'est la queue, qui est d'azur éclatant et semée de plumes incarnat. »
Il n'existait jamais qu'un seul phénix à la fois ; il vivait très longtemps : aucune tradition ne mentionne une existence inférieure à cinq cents ans.
Le phénix se reproduit lui-même : quand il sentait sa fin venir, il construisait un nid de branches aromatiques et d'encens, y mettait le feu, il battait des ailes pour attiser les flammes et se consumait dans les flammes. Mais tandis qu'il était réduit en cendres et que le brasier se refroidissait, on pouvait voir gazouiller un oisillon au milieu des débris.
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